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A Saint-Joseph où l’on est resté proche de la tradition, la population mesure l’importance de conserver cette identité créole affirmée qui fait toute sa richesse... et probablement son avenir.
C’est avec l’ambition de reconnaître et valoriser l’identité profonde de ses habitants que la municipalité veut s’engager aux côtés de LOFIS pour introduire le créole réunionnais dans la vie administrative de la commune. Si la langue créole est encore majoritairement parlée dans les foyers saint-joséphois, elle mérite aussi de trouver sa place dans l’espace public.
Dans cette optique, la Ville de Saint-Joseph et LOFIS ont organisé, à la Plaine des Grègues, une journée d’échanges autour de cette question fondamentale : la place de la langue et de la culture créoles réunionnaises dans la vie des citoyens, y compris des plus jeunes. Parmi les témoignages, ceux d’enseignants dispensant des cours de Langue et Culture Régionales ont convaincu l’assistance présente de l’importance de cet enseignement dans l’éducation des adultes réunionnais de demain. En guise d’illustration, les élèves de la Plaine des Grègues ont joué pour le public une saynète du célèbre Georges Fourcade, l’un des plus grands ségatiers de l’histoire réunionnaise.
C’était un premier pas accompli par la Ville de Saint-Joseph pour la reconnaissance du créole réunionnais dans sa commune, avant la signature officielle de la charte.
De son côté, l’Office de la Langue Créole de la Réunion qui milite de longue date pour la promotion de la langue régionale, considère l’implication des collectivités et institutions locales comme nécessaire : « L’importance capitale pour les Réunionnais, de la langue française, langue de la République, n’est pas à démontrer. Par contre la promotion de notre langue régionale, notre créole, reste à faire, et ce pour le respect de la dimension créole de notre identité, pour la réussite de ceux de nos enfants qui sont avant tout créolophones – même si, pour ces derniers, comme pour tous les autres, la possession de la langue française est incontournable.
Nous tous qui sommes soucieux de l’avenir de La Réunion et du bien-vivre de notre population, devrions avoir présente à l’esprit la donnée suivante : lors d’un sondage IPSOS effectué en 2007, 83 % des personnes habitant notre île ont déclaré qu’il est important que notre créole continue d’être parlé à l’avenir. L’attachement que les Réunionnais ont pour leur créole est donc beaucoup plus profond qu’on ne se l’imagine souvent, et tous, nous devrions prendre cette donnée en compte.
Alors, pour que les Réunionnais se sentent bien dans leurs deux langues, il est nécessaire que français et créole soient respectés à tous les niveaux. L’échelon communal paraît à l’Office de la Langue Créole de la Réunion comme absolument central. Pour cette raison, il semble à l’Office qu’une charte de « Commune respectueuse du bilinguisme créole-français » ou de « Commune bilingue » pourrait être offerte aux habitants de chaque commune de la Réunion. »