Oté Saint-Jo, la market place de Saint-Joseph : bienvenue dans le village digital des commerçants de Saint-Jo !
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Le vendredi 7 février 2014, la salle du conseil municipal s’était parée de rouge et d’or pour la réception du nouvel an chinois. Cette année, c’est en présence du Consul général de Chine à la Réunion et de l’ambassadrice de Chine aux Comores que s’est déroulée la manifestation. L’occasion pour le Député-Maire d’adresser ses vœux à la communauté franco chinoise...
La communauté chinoise a quitté l’agitation du serpent d’eau pour aborder sereinement l’année du cheval de bois. Un animal fougueux et indépendant mais surtout considéré comme un travailleur qui fait primer l’action. Le cheval brille par sa créativité et a constamment besoin d’aller de l’avant. A l’image même de la communauté chinoise qui participe activement à la vie sociale et économique de Saint-Joseph et de la Réunion tout entière, comme a tenu à le souligner le Député-Maire Patrick Lebreton dans son discours de bienvenue.
Comme le veut la coutume, ses vœux à la diaspora chinoise se sont déroulés dans un esprit familial et de convivialité.
Cette année, le nouvel an chinois revêt un caractère particulier puisqu’il coïncide avec le cinquantième anniversaire des relations diplomatiques Franco-chinoises. Fier de ce demi siècle de bonne entente, le consul Zhang Guobao a encouragé l’association Franco-chinoise du Sud dans sa mission de promotion de la culture chinoise dans l’île. Il l’a aussi félicité pour le travail mené pour développer les liens avec le pays des ancêtres.
Des liens qui devraient se resserrer encore un peu plus avec un projet de jumelage évoqué lors de cette soirée du nouvel an.
Parti de la région montagneuse du Guangzhou (Canton), la famille de René Chane Kuang Sang a débarqué à Saint-Joseph en 1929.
« Ils ont fui la guerre et la misère en Chine et pris le premier le bateau pour l’inconnu... » raconte René.
Avec presque rien mais avec beaucoup de courage et de volonté, la famille s’installe au tout début en ville puis au Butor pour faire du commerce.
« On faisait tout, on tuait et préparait le cochon, mettait le vin en bouteille... », se souvient t-il.
Plus tard, René et ses frères vont suivre le même chemin en ouvrant chacun leur petite boutique. Avec l’évolution du commerce, dans les années 70, René a dû s’adapter et transforme la petite boutique « chinois » en libre service, un commerce plus spacieux et moderne. A l’arrivée des grands groupes de distribution, il se reconvertira plus tard dans le bricolage.
A chaque changement, René Chane Kunag Sang a su rebondir et il se bat tous les jours pour perdurer. Face aux mastodontes du commerce, il mise sur un service de qualité et la proximité pour fidéliser une clientèle de plus en plus exigeante.
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